L’homosexualité, c’est une maladie? Ça se soigne?

L’homosexualité n’est pas une maladie. Comme il est précisé dans notre section Historique de l’homosexualité au Québec et dans les pays occidentaux, l’homosexualité a déjà été considérée comme une maladie mentale. En effet, l’homosexualité a longtemps été (et est encore aujourd’hui) une orientation sexuelle différente, méconnue et mal comprise par plusieurs. Ainsi, plusieurs associations médicales avaient inclus l’homosexualité dans leur registre de maladies et de déviances, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis les 40 dernières années, de grandes avancées ont eu lieu dans la compréhension de la diversité des orientations sexuelles, au Québec et dans d’autres pays du monde. Les luttes menées par les personnes issues des communautés homosexuelles ont aussi grandement contribué à ce que l’on retire le statut de pathologie à l’homosexualité.

En 1973, l’Association américaine de psychiatrie (AAP) a rayé l’homosexualité de sa liste des maladies mentales lors de la révision du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). De son côté, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) – qui touche la plupart des pays du monde, tous régimes politiques ou religions confondus – a retiré l’homosexualité de son registre des maladies le 17 mai 1990. Elle s’est aussi positionnée contre toute discrimination basée sur l’orientation sexuelle.

Depuis 1998, la Société américaine de psychologie est d’ailleurs positionnée contre les thérapies de conversion. Les thérapies de conversion ont lieu lorsqu’un thérapeute essaie de « réorienter ou de changer » l’orientation sexuelle d’une personne afin qu’elle devienne hétérosexuelle. En 2009, cette même association a publié une mise à jour d’un rapport contre ces thérapies en mentionnant qu’elles risquaient de faire beaucoup plus de mal que de bien. Ceux qui les pratiquent commettent donc un grand manquement éthique.

En résumé, aucune organisation psychiatrique ou psychologique majeure d’Occident ne considère l’homosexualité comme étant une maladie ou un sujet d’intervention en tant que tel. Au contraire, tout essai de changement d’orientation sexuelle est, aujourd’hui, souvent dénoncé fermement comme étant dangereux, non nécessaire ou inefficace.